Etablissement d'une communication vers le GSI

Lorsque l'holoterminal du bureau du Directeur émet le son caractéristique d'un appel entrant, le Bothan est en pleine discussion avec un de ses collaborateurs. Il congédie d'une formule polie son interlocuteur avant de prendre la communication. Sur son bureau une pile de blocs de données et de dossiers montrent de la grande agitation qui règne à longueur de journées ici même.

*Appel accepté*

L'holo du Bothan arborant une tenue civile sur laquelle sont épinglées les récompenses de sa longue carrière militaire apparait dans sa posture habituelle, droit et les bras croisés. Il semble être un humanoïde d'expérience, toujours vif et alerte, au charisme indéniable.

"Directeur du G.S.I. Oktrem Shar'Ly, bonjour."

L'image d'une Mirialane apparaît à Oktrem. Elle se tient également droite, quoi qu'un tantinet moins "rigide" que son interlocuteur, devant ce qui semble être la paroi d'un vaisseau. Son visage porte plusieurs tatouages, dont un unique situé précisément au centre de son front. De prime abord parfaitement impassible, quelque chose dans ses yeux lui donne un côté avenant plutôt qu'austère.

Après un léger dézoom apparaît à côté d'elle, un rien en retrait, un humain en bure, les mains jointes et masquées par ses longues manches. Sa capuche ne dissimule pas vraiment son visage, se contentant d'en assombrir un peu les traits déjà mangés par une barbe noire, un sourire amical sur les lèvres. Une mince cicatrice est à peine visible sur sa joue gauche.
La Mirialane prends la parole, ses phrases vont droit au but, et les liens entre les différentes informations qu'elle offre ne peuvent parfois être établis que de manière rétrospective :

"Bonjour. Ici Aliénor, dirigeante de Mirage Strategics, et voici Maître Berryl, commandant en second. Dans l'éventualité où vous n'ayez pas entendu parler de nous, nous sommes une entreprise de mercenariat pluridisciplinaire ayant en affection la domination technologique.
D'après les informations que nous avons acquises, vous êtes une agence officielle rattachée aux services secrets. Contrairement à la moyenne des sociétés de mercenariat, Mirage s'applique à garder à coeur les intérêts de la République, ainsi qu'une certaine éthique."

La femme se tourne instinctivement vers Berryl, qui s'éclaircit la gorge et s'avance d'un pas.

"Nos champs d'activité respectifs, voyez-vous, requièrent tous deux efficacité et discrétion. Cependant vous avez accès à des informations que nous n'avons pas." Le sourire de l'humain s'étire un peu plus. "Et nous-mêmes pouvons trouver ce que vos agents ne peuvent. Une coopération entre nos organisations nous serait certainement profitable."

Aliénor reporte son regard vers l'image de son interlocuteur :

"Mirage se lie avec des entités très diverses mais toujours respectables. Parfois en tant que client et parfois en tant que partenaire, ce sont des choix totalement différents. Je suis sure que vous êtes parfois confrontés, comme nous, à des problèmes qui pourraient être résolus avec plus d'efficacité. C'est pourquoi nous voulons vous proposer cette deuxième option, car bien que nos champs d'activité soient similaires, notre nature est différente et c'est ce qui nous rends complémentaires.

La Mirialane observe Oktrem Shar'ly, ses yeux fixés dans ceux de la projection, cherchant peut-être à lire dans son regard.

Le Bothan écoute avec attention, son regard scrute l'holo des deux personnes présentes. Il parle d'un ton posé et aimable bien que direct.

"Enchanté, vous êtes en effet bien renseigné sur nous. Comme vous l'avez souligné le GSI est une organisation officielle qui se doit donc de respecter les préceptes de la République. Si vous avez retenu ce simple fait alors je suppose que nous pourrons nous entendre."

Le Directeur se fend d'un sourire en coin très furtif.

"Je suis de ceux qui pensent que l'alliance est la clef de la réussite. Aussi je ne peux voir votre démarche que d'un bon œil. Néanmoins je me dois de vous préciser que le côté officiel du GSI implique également le respect d'une certaine procédure. Toute demande d'aide ou d'information que vous pourriez faire à nos services devra s'accompagner d'un dossier en règle. Il s'agit tout de même de personnel et de matériel financé par le sénat et donc le contribuable. Nous nous devons de rendre des comptes. Il ne s'agit là que de paperasse dont vous et moi nous passerions bien seulement elle est inévitable.

J'espère que notre coopération se passera en bonne intelligence et ce pour le bien de la République."

Aliénor offre un infime sourire en réponse à celui du directeur. Tournant légèrement la tête, elle semble consulter Maître Berryl du regard une brève seconde.

"Nous comprenons parfaitement les contraintes auxquelles vous êtes lié, et nous les acceptons.
Pourrions-nous vous proposer dès maintenant une entrevue ?"

Le Bothan tapote de son index sur son bras, semblant réfléchir l'espace d'un instant.

"J'ai peur d'être fort occupé en ce moment. Nous avons deux enquêtes importantes et une mission coopérative en même temps à l'heure où je vous parle. Je ne pourrais donc pas me déplacer moi-même mais donnez moi une date, une heure, un lieu qui vous conviendraient et si cela vous agrée j'enverrais sur place deux ou trois de mes agents. Ils ont ma pleine confiance et représenteront le GSI tout aussi bien que moi."

Aliénor reste quelques instants sans mot dire, son regard semblant un brin plus vague durant cet instant de silence. Dans son dos, Berryl effectue un bref hochement de la tête tout en regardant le directeur.

"C'est entendu." reprends la Mirialan. "Je vous transmet une plage horaire dans les plus brefs délais." se fendant d'un sourire aussi bref que sincère, elle ajoute : "Ce fut une discussion brève mais agréable, nous vous souhaitons une bonne journée, directeur Oktrem."

Le Directeur, bien que toujours dans la même posture droite et rigide, se fend d'un sourire qui se veut aimable.

"J'attendrai donc de vos nouvelles. Je vous souhaite une bonne continuation et n'hésitez pas à nous contacter au besoin. Oktrem Shar'Ly, terminé."

Dans un léger grésillement l'image disparait.